XIIe et XIVe siècles

Mon ChallengeAZ 2022 a pour fil conducteur Louis Camille Jean, mort pour la France en 1915, dont j’ai trouvé le diplôme d’honneur lui rendant hommage (voir Des ampoules mais pas que!). Il rend compte des informations le concernant que j’ai trouvées ici et là. J’espère ainsi faire sortir Louis Camille de l’oubli et qu’il revive dans les mémoires.

Dans l’article consacré à la lettre R (voir Reliefs clarétains), vous avez pu découvrir, ou revoir pour certains, quelques paysages que Louis Camille et sa famille pouvaient admirer. La région est riche de ceux-ci et on ne se lasse pas de les contempler. Toutefois, il n’y a pas que cela. Les alentours des Embrucalles comptent aussi un certain nombre d’ouvrages datant d’il y a plusieurs siècles. C’est donc l’occasion de faire une petite présentation de quelques uns d’entre eux.

L’église de Saint-Félix-de-Gérone

Comme vous le savez depuis le début de ce challenge, le hameau des Embruscalles fait partie de la commune de Claret. C’est au centre de cette dernière, que se trouve un édifice datant du XII^e siècle : l’église Saint-Félix-de-Gérone. Le portail de celle-ci est encadré de 2 colonnes surmontées d’un triple bandeau de moulures en semi arc de cercle. L’église comprend une nef de 2 travées voutées, se terminant par une abside reconstruite au XIX^e siècle. Une grande partie de l’édifice a été classé monument historique en 1933. Je ne sais pas si Louis Camille a été baptisé, mais si c’est le cas, cela ne pouvait être que dans cette église.

Les châteaux de Montferrant et de Viviourès

Au sud des Embruscalles, se trouve l’emblématique Pic Saint-Loup culminant à 658 m. A l’est de celui-ci, dominant la commune de Saint-Mathieu-de-Tréviers, se dresse à 400 m d’altitude, une forteresse médiévale du XII^e siècle, connue sous le nom de château de Montferrand. Jusqu’à son démantèlement partiel à la fin du XVII^e siècle, ce dernier a été occupé par des catholiques ou des protestants et a été assiégé plusieurs fois durant les différentes guerres de religion. Le château est accessible par le GR60, mais ne peut plus être visité du fait de la dangerosité des ruines.

Un peu plus loin, face au versant nord du pic, se trouve le château de Viviourès. De la même époque que celui de Montferrand, il est un peu moins visible du fait de la végétation avoisinante. Ce château a été une place forte mais aussi un lieu d’habitation avant d’être abandonné au XVI^e siècle. Anciennement connu sous le nom de château de la Roquette, il semble qu’il doive son nom actuel à celui d’une famille habitant près de lui et qui s’appelait « Bevieures ». Le nom viendrait de l’occitan « bien viure » qui signifie « lieu où il fait bon vivre ». Ce qui n’est pas faux quand on connait l’endroit!

Louis Camille a-t-il arpenté les ruines de ces 2 forteresses 100 ans plus tôt? Impossible à savoir mais pourquoi pas?

Le pont de Saint-Etienne d’Issensac

Le pont de Saint-Etienne d’Issensac se situe sur le lieu-dit d’Issensac de la commune de Brissac, entre Ganges et Saint-Guilhem-le-Désert. Datant du XIV^e siècle et d’une longueur de 60 m, il enjambe l’Hérault du haut de ses 13 m. C’est un lieu que j’affectionne particulièrement. D’une part, par la beauté de celui-ci et d’autre part, pour la baignade! En effet, l’endroit est plus que propice à la pratique de cette activité et de plus, la fraicheur de l’eau est idéale pour faire face aux hautes températures de l’été. En ce qui concerne Louis Camille, même si le Brestalou ou le Vidourle sont plus près des Embruscalles, qui sait s’il n’a pas été jusqu’au pont pour piquer une tête dans l’Hérault?

Après cette petite balade parmi le patrimoine historique de la région, demain place à la dégustation.

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Sources & crédits
Archives départementales de l’Hérault – C 3679-19 Brissac : pont de Saint-Etienne d’Issensac. 1781-1790
Monumentum – Eglise Saint-Félix à Claret
Wikipédia – Château de Montferrand
Wikipédia – Château de la Roquette