D comme le D de Dulcide – Dulcide Pomier (~1731-1769)

Un jour, ils sont partis de l’endroit où ils vivaient. Certains à quelques centaines de kilomètres et d’autres à plusieurs milliers. Certains seuls et d’autres avec leur famille. Les raisons ? Elles peuvent être multiples. L’idée que l’herbe est plus verte ailleurs, le désir d’aventures, une passion, un besoin professionnel, l’exode… Un ChallengeAZ qui prend des airs de globe-trotter avec 26 individus qui ont eu la bougeotte à un moment de leur vie!

Dulcide Pomier (~1731-1769),sosa 980, de l’Agenais à Sainte-Rose

Dulcide, un prénom originaire du sud-ouest et qui je dois l’avouer m’était totalement inconnu lorsque je l’ai découvert. Évidement, j’ai fait quelques recherches pour en savoir un peu plus le concernant. Dulcide, ou plutôt Saint-Dulcide, était évêque d’Agen au V^e siècle. Il est connu pour son immense charité envers les pauvres, les malades et les malheureux. Il a aussi fait construire une basilique dédiée à Saint-Caprais.

Ce prénom nous ramène donc dans l’Agenais, la région dont est, plus que probablement, issu Dulcide Pomier. Si je dis cela, c’est parce que je ne sais pas où il est né exactement. Toutefois, les quelques documents trouvés le concernant permettent d’avoir une petite idée de son lieu d’origine.

Comme souvent, c’est dans l’acte de mariage que nous allons trouver des informations sur Dulcide. Le 15 juin 1756 en l’église de Sainte-Rose du Grand-cul-de-sac, celui-ci prend Elisabeth Costret pour femme. A cette occasion, on découvre qu’il est négociant et réside dans la paroisse Saint-François de Basse-Terre. Mais ce n’est pas tout! On apprend qu’il est de fils de Louis Pomié et de Catherine Vigouroux et que ledit Louis est un bourgeois négociant en la ville d’Agen. Dulcide fait donc bien honneur à son prénom!

Par la suite, une recherche dans les dépouillements du Lot-et-Garonne gérés par la Société Académique d’Agen me permet de retrouver le mariage des parents de Dulcide. Ceux-ci se sont unis en 1704 à Cassignas, un petite commune située à une vingtaine de km au nord-est d’Agen. C’est à Cauzac, paroisse Saint-Clair, ville limitrophe de Cassignas, que naissent des enfants du couple. Toutefois, une partie des registres de Saint-Clair étant lacunaire, cela m’empêche d’avoir la certitude que Dulcide est bien originaire de cette commune.

Mais revenons à Dulcide. De son mariage avec Elisabeth vont naître 3 enfants, à Baie-Mahult et au Lamentin, dont un décède en bas âge. Malheureusement, ils ne vont pas les voir grandir. Elisabeth est inhumée le 5 novembre 1767 au Lamentin. Elle avait 27 ans. Dulcide ne lui survit pas bien longtemps. Son inhumation a lieu pratiquement 2 ans plus tard, le 24 octobre 1769 au même lieu. C’est à ce moment que l’on enfin a une idée de son âge, il a environ 38 ans à son décès.

Il y a malgré tout un petit rebondissement concernant le lieu d’origine de Dulcide. Lors du mariage de sa fille Rose, le 20 juillet 1778 à Sainte-Rose, celui-ci est dit natif de «Polliac». Il existe plusieurs communes dans l’Agenais pouvant correspondre. Pauillac dans le Gers au sud de Lectour, et Paulhiac au nord-est de Villeneuve-sur-Lot dans le Lot-et-Garonne. Difficile de savoir! En effet, ‘il n’y a pas de registres pour ces 2 communes aux alentours de l’année approximative de naissance de Dulcide! Son lieu de naissance restera pour le moment, une interrogation

---

Sources & crédits
Gallica – Nitiobriges. Evesché d’Agen. Seneschaussée
1886 Collections patrimoniales numérisées Bordeaux Montaigne – Cathédrale Saint-Caprais d’Agen
Archives nationales d’outre-mer
Archives départementales du Lot-et-Garonne