Mon ChallengeAZ 2022 a pour fil conducteur Louis Camille Jean, mort pour la France en 1915, dont j’ai trouvé le diplôme d’honneur lui rendant hommage (voir Des ampoules mais pas que!). Il rend compte des informations le concernant que j’ai trouvées ici et là. J’espère ainsi faire sortir Louis Camille de l’oubli et qu’il revive dans les mémoires.
Je sens comme un léger flottement à la lecture de ce titre. Mais ne vous inquiétez pas, rien de graveleux derrière celui-ci. Laissez-moi juste vous rappeler la première définition du mot « érection » selon le Larousse. C’est un nom féminin qui vient du latin erigere qui se traduit par « dresser ». L’érection est l’action de dresser, d’élever une statue, un monument. Je vous fais grâce des autres définitions mais pour Gustave Flaubert, érection ne se dit qu’en parlant des monuments!
A la fin de la Première Guerre mondiale, la France est en deuil. Près de 1 400 000 soldats sont morts. Les soldats survivants sont marqués mais ne veulent pas que l’on oublie tous ceux qui sont tombés pour la défense de la patrie durant ces 4 années de folie meurtrière. Ainsi, entre 1918 et 1925, à l’initiative des conseils municipaux, on assiste à l’érection de plus de 30 000 monuments (stèles, plaques, obélisques) rendant hommage à ceux morts pour la France. Cette initiative est encouragée par la loi N° 15135 du 25 octobre 1919 relative à la commémoration et glorification des morts pendant la Grande Guerre. En effet, l’article 5 stipule que l’Etat accordera des subventions en proportion de l’effort et des sacrifices que feront les communes pour glorifier les héros morts pour la patrie.
Bien évidement, Claret veut honorer ses morts. Des dessins du futur monument sont alors réalisés par un ingénieur architecte de Saint-Martin-de-Londres. Il sont présentés au maire en août 1921 et validés par le préfet de l’Héraut un an plus tard.
Je ne sais pas quand le monument a été érigé mais ce qui est sûr, c’est qu’il correspond aux dessins de l’époque. Louis Camille y figure en 12e position parmi les autres Claretains morts aux combats. 100 ans après, leurs noms gravés dans la pierre et tout en dorure continuent de nous rappeler leurs sacrifices.
Ce monument, comme tous les autres, permettait aussi aux familles et aux proches de se recueillir. Mais justement, quelle était la famille de Louis Camille? Avait-il des frères et sœurs? Etait-il marié? Des enfants? A suivre dans la lettre F!
Sources & crédits
Wiktionnaire – L’érection de l’obélisque de Rome
Larousse – érection
Université Louis Lumière Lyon 2 – Les monuments aux morts de la première guerre mondiale
Gallica – Bulletin des lois de la République française 1919 N° 255
Archives départementales de l’Hérault – Érection d’un monument aux morts de la guerre 2 O 78/3/4
Archives départementales de l’Hérault – Érection d’un monument aux morts de la guerre 2 O 78/3/5
Tu as lu « Au-revoir là-haut » de Pierre LEMAÎTRE ? Au sujet des monuments aux morts ? 🙂
Ca pourrait t’intéresser. Sympa d’avoir mis en ligne ce dessin !
Non, je n’ai pas lu mais j’ai vu le film de Dupontel. Je vais voir ça 😊
Ah ah ! Bien vu le titre 🤣
C’était comme une évidence 😊
Moi aussi ton billet du jour me replonge directement dans Au revoir là haut que j’ai adoré. Le film est bon mais le livre est meilleur 🙂 – ton titre va t’attirer un lectorat hors généalogie qui va être bien déçu de prendre un cours d’histoire 😂😂
Oui il y des chances 😀 mais je ne pouvais pas laisser passer ce titre 😅
Je lis votre Challenge AZ avec beaucoup d’intérêt.
Mon père me racontait récemment que pour lui, son grand-père maternel, c’était cette visite sur le monument aux morts qu’il faisait avec sa grand-mère : « voilà ton grand-père » lui disait-elle en montrant le nom de Basile GAVALDA…
Oui, un lieu de recueillement et de souvenirs pour la famille…petit cela doit marquer !
E comme » ériger » aurait parfaitement convenu et n aurait pas déclenché des frictions de neurones
Effectivement, mais c’est ce mot qui est utilisé par l’architecte comme titre dans sa proposition 😊 donc je n’allais pas m’en priver 😉