Mon ChallengeAZ 2022 a pour fil conducteur Louis Camille Jean, mort pour la France en 1915, dont j’ai trouvé le diplôme d’honneur lui rendant hommage (voir Des ampoules mais pas que!). Il rend compte des informations le concernant que j’ai trouvées ici et là. J’espère ainsi faire sortir Louis Camille de l’oubli et qu’il revive dans les mémoires.
Le site archéologique de Knossos se trouve en Crête à quelques kilomètres d’Héraklion. C’est là que se trouvent les ruines, découvertes en 1878, du plus ancien et important palais minoen de l’île. Knossos est évoqué par Homère dans l’Odyssée: « Au milieu de cette contrée s’élève la grande ville de Cnosse où Minos régna pendant neuf ans ». Le roi Minos qui a donné son nom à l’ancienne civilisation de Crète : les Minoens.
Vous vous demandez peut-être pourquoi je vous parle de la Crête à travers Knossos. En fait, lors de la présentation de la fiche matricule de Louis Camille dans le billet de la lettre C « Cent huit« , j’ai omis certaines informations. Mais je suis sûr que cela ne vous avait pas échappé : Louis Camille a passé près d’un an en Crête pendant son service militaire.
Mais pour quelle raison Louis Camille a-t-il été en Crête? Pour cela, il faut remonter plusieurs années en arrière. C’est maintenant la minute historique mais de façon très succincte. Au cours du XIXe siècle, l’île connait de nombreuses révoltes de Crétois qui veulent la fin de la domination ottomane. En effet, depuis 1669, la Crête fait partie de l’Empire ottoman. Ses habitants souhaitent également son rattachement à la Grèce qui est indépendante depuis 1821. A la fin du XIXe siècle ont lieu plusieurs massacres de chrétiens par les musulmans ce qui conduit en 1897 à l’envahissement de la Crête par la Grèce. L’Empire ottoman demande alors l’intervention des grandes puissances européennes. La France, la Grande-Bretagne, l’Italie, la Russie, l’Autriche et l’Allemagne envoient des navires de guerre et des contingents sur l’île. Fin 1897, le traité de Constantinople, signé par la Grèce et l’Empire ottoman, accorde à la Crête son autonomie tout en restant sous la suzeraineté ottomane. Le prince Georges de Grèce, fils du roi Georges 1ier est nommé gouverneur de l’île. Au printemps 1905, une insurrection éclate, accusant Georges de Grèce d’autoritarisme et dénonçant la corruption de son entourage. Les grandes puissances organisent des négociations. Cela conduit à la démission du gouverneur, la création d’une nouvelle constitution et le départ des troupes européennes courant 1907.
C’est dans ce contexte que notre Clarétain s’est retrouvé sur cette île de la mer Méditerranée. En effet, à la suite de la rébellion de 1905, les grandes puissances ont envoyé un corps expéditionnaire international dont faisait parti le 122e régiment d’infanterie. Peut-être a-t-il côtoyé à ce moment Louis Girardot, soldat du 122e, dont Jean-Michel nous raconte son histoire tragique dans l’article « Mourir pour la Crête« .
Je n’en sais malheureusement pas plus sur le passage de Louis Camille sur les terres crétoises. Qui sait s’il n’a pas eu l’occasion de découvrir Knossos?
Bon dimanche et à lundi pour continuer l’aventure « A la mémoire de Louis Camille Jean ».
Sources & crédits
Pixabay – Temple Colles Ruines de Léonhard Niederwimmer
Wikipédia – Cnossos
Worl History Encyclopedia – Knossos
Gallica – Candie Criti ou Crète au 1/400.000 / dressée… par le chevalier Lapie
Archives départementales de l’Hérault – 1 R 1176 Lodève – Montpellier. Matricules 1 à 1000 Vue 93/473
Wikipédia – Crête autonome
Wikipédia – Histoire de la Crête
Maiores Nostri – Mourir pou la Crête
En lisant le début de l’article je me demandais en effet quel était le rapport avec la choucroute, comme on dit ! C’est bien amené 😊
Pas toujours évident la lettre K 😉 mais j’aurais pu faire Krete 😅
Parfait le petit cours d’histoire ! Très digeste, juste ce qu’il faut 😊
Merci Béatrice 😊 J’ai réussi le taf alors 😅