Des vieilles photos pour un thème intitulé « En sépia et en noir et blanc » sont tout à fait de circonstance pour le V.
A partir de quand une photo est vieille? Si j’en montre une de moi dans ma jeunesse à mes enfants, ils vont aussitôt s’exclamer « la vieille photo, t’étais tout jeune Papa! ». Tout est relatif. En ce qui me concerne, je penche plus pour des clichés ayant au moins une centaine d’années. J’en ai visiblement un certain nombre qu’il n’est pas toujours aisé de dater. Il existe sur internet des articles expliquant comment dater les photos anciennes. J’ai essayé de me plier à l’exercice mais je me suis vite rendu que j’avais une méthode assez simple pour le faire. Laquelle? Tout simplement en me basant sur l’âge des personnes figurant sur les clichés, ou sur l’événement qui a été immortalisé, si ce dernier est connu. La, vous me répondez : « t’es rigolo toi! comme si on n’y avait pas pensé… ». Bien sûr, je n’en doute pas une seule seconde. De plus, n’ayant pas de carbone 14 sous la main, je trouve que cette méthode est relativement efficace. A quelques années près quelquefois, bien entendu. Il y a quand même un léger souci avec cette façon de faire, si on est incapable d’identifier au moins une personne sur la photo. Dans ce cas, retour aux tutos ou alors essayer de se baser sur la mode vestimentaires. Mais là sur le coup, il faut vraiment être un spécialiste.
La photo qui suit me semble être une des photos originales les plus vieilles que je possède. Les 2 petits garçons, qui sont frères, se nomment Adolphe Bernard Louis, sur la chaise, et Camille René Jacques. Ce sont les deux premiers enfants de René Valton (1841-1896) et Hermance Corne (1850-1928). Adolphe, mon arrière-grand-père, est né à Choisy-le-Roi en 1876 tandis que son frère a vu le jour en 1874 à Angers. Ils ne sont pas bien grands sur cette photo ce qui me fait dire, qu’elle a été faite vers 1880-1881. Au dos du cliché, figure le nom du photographe. Bien que partiellement effacé, on peut déchiffrer « Pestel Photographe du Lac […] Rue de […] 315 Paris ». En 2 clics, on trouve Julien Charles Pestel qui a exercé jusqu’à son décès en 1882, au 315 rue de Belleville dans le 19ième avec pour enseigne « Photographe du Lac de Saint-Fargeau ». Voilà, ce qui confirme mon estimation de date.
La suivante était plus facile à dater puisque celle-ci était inscrite au verso de la photo. 18 août 1887. Il y a là, les 3 petits premiers enfants de Louis Jean Baptiste Auril (1853-1899) et de Louise Joséphine Clémence Couppé de Lahongrais (1862-1943), sosas 62 & 63 de mes enfants. Le petit marin est Léon Jean Baptiste Louis né en 1884. Il tient la main de Léon Emile Henri, son jeune frère de 2 ans son cadet. Enfin la petite fille n’est autre que l’élégante jeune femme rencontrée lors de la lettre E : Marie Clémence Emilie (1882-1961), arrière-grand-mère de mon épouse. La photo a été prise en Guadeloupe ou en Martinique, car le petit bonhomme sur la chaise est né en 1886 à Pointe-à-Pitre et la prochaine de la fratrie a vu le jour à la Trinité en 1888.
Sources & crédits
Pixabay – PublicDomainPicture
Pestel – Portrait Sépia
Tellement belles ces photos, et tellement anciennes ! Quelle chance tu as de savoir qui elles représentent, car les photos d’enfants sont parmi les plus dures à identifier je trouve.
Tu as raison pour les enfants, ce n’est pas toujours de savoir qui est qui 🤔 dans mon cas je n’ai pas trop de mérite, les noms figuraient sur les photos 😀
Quels trésors ! Identifiés en plus :hugging: Et les kilomètres parcourus par le cliché de la fratrie Auril avant d’arriver chez son gardien…donnent le vertige :blush:
Ils étaient notés 🤭 donc je n’ai pas eu trop de difficultés 😊 c’est vrai que cette photo a fait du chemin et elle n’est pas la seule 😀